Thérapeute clinicienne, Analyste en psycho-sociologie : un métier d’accompagnement de mise en mots sur les maux.

Gaston Pineau, Félicie Boulard, les histoires de vies
« l’Histoire de vie consiste en une recherche et [une] construction de sens à partir de faits temporels personnels, elle engage un processus d’expression de l’expérience ». Gaston Pineau
Thérapeute clinicienne, Analyste en psycho-sociologie clinique : un métier d’accompagnement de mise en mots sur les maux. formation universitaire en Sciences Humaines et Sociales plus précisément en psychologie et en sciences de l’éducation dans un axe clinique, ma présence depuis des années sur le terrain (visiter l’onglet : qui suis-je ?), me permettent de vous proposer mes compétences et mes acquis.

Spécialisée en recueil des récits de vie traumatique, de la mémoire du récit traumatique. Je me suis spécialisée dans la traumatologie, la victimologie. La mise en sens d’une histoire traumatique passé, de la comprendre à ce jour, pour mieux vivre aujourd’hui et demain. Apprendre à dissocier l’histoire de l’Histoire, de ne pas rendre l’histoire comme l’histoire unique et définitive, comme l’écrit Boris Cyrulnik à ne pas transformer l’histoire en un destin. L’analyse des récits permet, de se décentrer, de poser les enjeux du moment pour chaque personnes (protagonistes direct, ou indirect : par ricochet) dans un contexte sociologique des plus réalistes en adéquation à une réalité de terrain. J’ai invité cette discipline à être au cœur de mon travail. Cette discipline universitaire qui m’a formé, transformé, comme de nombreux pairs spécialisés dans le recueil des histoires de vie dans l’accueil et l’accompagnement, d’être à l’écoute de votre événement pour y mettre du sens, et vous réconcilier avec votre histoire de vie, votre récit de vie, grâce à la mise en mots.

Cette volonté  d’être à l’écoute de l’individu dans son récit de vie m’a vivement décidée à me mettre en accord avec la technologie de notre temps. Et ainsi, à travers internet et le téléphone, de répondre à votre demande d’être écouté et entendu dans votre difficulté ponctuelle ou plus longue, sans aucune limitation géographique.

Un contexte  de vie « particulier » pour un « format »  thérapeutique particulier.

Je constate depuis de nombreuses années qu’il n’est pas aisé pour tous, de se déplacer dans un cabinet, de trouver des horaires qui dépassent ceux de votre propre travail. Qu’il est difficile d’avoir un lieu de paroles, et/ou d’écoute pour remettre du sens sur les événements problématiques rencontrés.  Ici, ce site, est la construction réflexive de plusieurs années, pour répondre au plus près à cette demande bien précise. C’est un lieu  où professionnellement je peux être à votre écoute, vous entendre et comprendre avec vous l’événement traversé qui vous pose problème, en respectant votre personnalité, votre culture, vos croyances, vos doutes dans un environnement très complexe qui ne peut être laissé de côté, ou être « saucissonné » comme inexistant. Je veux vous accompagner dans ce qui fait de vous l’être unique que vous êtes, et que vous méritez d’être, il y toujours un sens à ce que l’on vit, traverse, éprouve. Il vous appartient personnellement de lui remettre sa juste valeur. La vôtre.

Je me situe à la croisée de différentes disciplines, qui entend votre demande d’accompagnement dans notre réalité sociale

Un événement peut être difficile à passer, pour des raisons bien singulières qui ne se limitent pas :                                  –    à une analyse psychologique,. Ces raisons s’insèrent dans des relations plus ou moins conscientes mais présentes d’interactions, économiques, sociétales, médicales, juridiques et de droit commun, …, mais aussi dans les transmissions culturelles, de croyances, de valeurs…familiales.

Tous ces liens se tissent, et parfois, forment des nœuds, ils peuvent sembler insurmontables, non verbalisables ou si difficilement compréhensibles pour son environnement familial, ou professionnel… et encore plus pour soi même, qu’un blocage naît et plus rien ne semble envisageable.

Cette méthodologie de travail, en lien avec les outils numériques d’aujourd’hui, permettent d’accéder à savoir faire/ savoir être, utile, là où la demande se présente, sans aucune contrainte liée à la mobilité géographique. Alors d’où vous habitez (milieu rural ou milieu urbain, de chez-vous, de l’hôtel de ce soir, ou au calme de votre bureau familial :

  • poser des mots sur ce(s) nœuds, cet(ces) événement(s)
  • analyser la situation dans une neutralité objective et co-constructive.
  • Re/prendre votre vie, votre activité, votre « vous » en main, par la compréhension de cette analyse inter-intra-relationnelle qui vous appartient, ou qui doit vous appartenir de nouveau.
  • Construire avec vous, votre positionnement social, car vous ne pouvez rester positionné en tant qu’objet d’un événement, mais bien redevenir SUJET, PERSONNE, à part entière de votre vie.
  • Donner vie à vos « vous », à vos projets
  • Retrouver votre estime de vous, votre confiance en vous, vous accompagner pour découvrir vos propres tuteurs, dont vous ignorez peut-être l’existence… mais qui sont bien en vous, et vous sont propres.
  • Poursuivre votre cheminement avec un éclairage dont vous aurez pris conscience par ce travail : vous vous permettrez une émancipation de cet événement pour vous épanouir pleinement dans votre vie en lien avec l’Autre.

 

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Un travail en appui sur une reconnaissante de l’Histoire de vie de la personne.

La pratique des histoires de vie se retrouve dans diverses disciplines. Il convient donc de bien identifier le contexte dans lequel il est fait appel aux histoires de vie.

La définition de Pineau et Le Grand (2 013) [1] semble suffisamment large pour tenir compte de toutes ces pratiques : l’histoire de vie est une « recherche et [une] construction de sens à partir de faits temporels personnels, elle engage un processus d’expression de l’expérience« . Les auteurs expliquent que l’histoire de vie permet de donner la parole à des entités qui n’ont pas toujours l’occasion de s’exprimer. L’histoire de vie a donc une valeur performative qui donne « l’accès au statut de personne« .

Les histoires de vie comme méthode de recherche en sciences humaines

Récits de vie, histoires de vie, approche biographique, ces notions se réfèrent à des démarches mises en œuvre par les chercheurs en sciences humaines. Les ethnologues sont parmi les premiers à y avoir recours et ils font connaître leurs travaux au grand public grâce à certains récits devenus célèbres. On peut citer notamment :

Soleil hopi : l’autobiographie d’un Indien hopi de Don C. Talayesva ;

Les Enfants de Sanchez de l’anthropologue Oscar Lewis ;

Le Cheval d’orgueil : mémoires d’un Breton du pays bigouden de Pierre Jakez

Ces divers travaux utilisent le récit de vie comme méthode privilégiée de description des conditions d’existence de femmes et d’hommes dans une culture spécifique à un moment donné de leur histoire. Ces récits, qu’ils soient provoqués par le chercheur, comme les deux premiers ou bien qu’ils soient autobiographiques comme pour le Cheval d’orgueil recèlent une très forte valeur heuristique à la fois par leur authenticité et par la complexité qu’ils donnent à voir. Dans une étude consacrée aux histoires de vie dans le champ des sciences humaines, Christine Delory Momberger les situe dans une filiation avec la philosophie compréhensive. Par la suite, ses travaux de recherche mettent en évidence un ensemble de concepts montrant le caractère paradigmatique des connaissances produites par l’approche biographique en sciences de l’humain. L’opposition traditionnelle entre individuel et collectif, subjectivité et objectivité, intériorité et extériorité, expérientiel et expérimental, par exemple, se trouve ainsi intégré dans le paradigme du singulier pluriel. Les thématisations rendues possibles par les approches biographiques foisonnantes font de celles-ci un creuset de nouvelles connaissances et compréhensions des processus qui caractérisent formations et transformations socioculturelles de la vie intime à la vie publique.

Les sociologues de l’école de Chicago, dans les années 1920, vont eux aussi utiliser les histoires de vie pour tenter de comprendre les processus à l’œuvre dans les phénomènes de l’immigration, de la délinquance et de la déviance. Le Paysan polonais en Europe et aux États-Unis, il s’appuie sur l’analyse de récits de vie recueillis auprès de cette population de migrants polonais, d’origine rurale, venue peupler massivement les villes du nord des États-Unis au début du xxe siècle. après avoir dénoncé ce qu’il appellera l’illusion biographique et déclaré que « la malédiction de la sociologie c’est avoir à faire à des objets qui parlent » aura lui aussi recours aux récits de vie lors d’une recherche collective qu’il dirigera au début des années quatre-vingt et qui sera publiée sous le titre de « la misère du monde »

Dans le champ de la psychologie, on peut citer Les Mémoires d’un névropathe de Daniel Paul Schreber. Pour Vincent de Gaulejac, l’approche des histoires de vie permet d’éviter le double écueil « du concept sans vie dans la recherche en Sciences humaines. Un courant de recherche-action a développé les histoires de vie comme moyen de formation aux multiples usages : construction d’identité, bilan de vie, reconnaissance des acquis, construction d’histoires individuelles et collectives. Ce courant a émergé sous la forme principalement de l’Association internationale des histoires de vie en formation (ASIVIF), (HIVIFOR Histoire de vie en formation (Nantes)

L’analyse de la demande est un moment déterminant où l’intervenant va aider le locuteur à préciser ce qui le motive dans ce travail. Une des difficultés sera de s’assurer que la motivation sous-jacente n’est pas une demande relevant d’un dispositif thérapeutique. Cette question traverse la démarche des histoires de vie dont les modalités les amènent souvent à la frontière entre thérapie et psychanalyse. (On peut lire à ce sujet l’ouvrage sous la direction de Christophe Niewiadomski et Guy de Villers : Souci et soin de soi, Liens et frontières entre histoire de vie, psychothérapie et psychanalyse aux éditions l’Harmattan). En règle générale, ces travaux s’inscrivent dans le cadre d’un travail d’élucidation de son histoire personnelle au regard par exemple d’un parcours. La visée ici est plus formative que strictement thérapeutique mais on se doute bien que certains parcours ne sont pas dénués d’une souffrance qui n’a peut-être jamais été élaborée. Le dispositif risque de réactiver ces souffrances, tout comme il permet au sujet qui s’y inscrit de les mettre à distance et de leur donner un sens nouveau. Il y a dans ce cas, indéniablement, des effets thérapeutiques qui permettront, peut-être, au sujet d’envisager différemment son rapport à l’apprentissage et lui donneront, peut-être, l’occasion de s’engager positivement dans une nouvelle démarche de formation.

Cadre éthique du travail en histoire de vie

  • Volontariat éclairé du participant
  • Respect de la confidentialité
  • Pas d’utilisation des productions à des fins de recherche ou de publication sans accord des auteurs
  • Non violence symbolique des interprétations
  • Pluralité des références théoriques
  • Le dernier mot sur son histoire appartient à l’énonciateur qui est considéré comme l’expert (de sa propre expérience)
  • Nécessité pour le praticien d’avoir effectué lui-même un travail sur sa propre histoire de vie.

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