Boris Cyrulnik invité de Thé ou café

Thé ou café du 14/05/2016 En présence de Boris CyrulnikThé ou café Boris Cyrulnik

synthèse de Félicie Boulard.

 

Replay(rediffusion), sur « pluzz.france.tv… thé ou café » jusqu’au 20 mai 2016.

Catherine Ceylac nous rappelle l’histoire de vie de Boris Cyrulnik, de sa tendre enfance aimé par ses parents, avant le fracas… et poursuit sur sa popularisation du concept de résilience que l’on lui doit. Invité pour la sortie de son ouvrage « Ivres paradis, bonheurs héroïques. »Odile Jacob, 2016.

Je relève dans cette note ce qui me fait écho dans les dire de Boris Cyrulnik et qui nourrissent mon travail doctoral sur la résilience, pour poursuivre le développement du « trico-tissage résilient ».

Nous connaissons l’amour de Boris Cyrulnik pour les animaux ailés, qu’il a longuement étudié, et les goélands sont ces animaux qu’il ne connaît que trop bien, tentant même d’entrer en relation avec eux… Il a souvent rêvé de voler comme eux, et partage une phrase pertinente à ce sujet : « Quand les enfants sont contraints, presque tous volent au dessus des éléments à travers leurs rêves, et est très fréquemment rapporté par les jeunes. »

L’affectivité est importante pour les animaux et pour les êtres humains, nous partageons beaucoup avec les animaux (cf : conférence du 12 mai 2016 à Nantes sur la thématique du langage et du récit résilient, à venir sur ce blog). Nous ne partageons pas les mots avec eux. Ainsi devant la violence animale nous devrions comprendre que les animaux nous apportent du bien, du savoir, de l’intelligence qu’ils possèdent…

Face aux attentats de novembre dernier (2015) à Paris, des cellules d’écoutes et de paroles ont été érigées, Catherine Ceylac soulève la critique de Boris Cyrulnik, alors, dans un premier temps précise t-il, c’est une véritable avancée sociale que de permettre ces lieux, toutefois, des déviances ont été rapportées, ces déviances semblent pervertit par des personnes non formées, aux conséquences, aux effets d’un fracas, ainsi rappelle-t-il : « Attention aux cellules psychologiques mises en place par des écoutants non formés, qui imposent des « fausses » vérités telles que « si vous ne parlez pas, votre descendance risque d’être psychotique, par votre silence… ». De plus, il rappelle combien, en aucun cas libérer la parole d’un fracas ne passe par l’obligation de narrer immédiatement son vécu. Il faut un temps de latence pour préparer l’acceptation, et le désir de parler. Sous une écoute empathique, ce qui est impossible par le pervers, par une écoute pervertie. (qui est incapable d’écouter, qui est là pour se nourrir de l’autre, pour se satisfaire lui même.)

Dans un développement social, il ne faut pas avoir peur de cet interdit sociétal qui se met dans son âme, il est indispensable. On ne peut pas tout se permettre dans la société, là où chacun choisi sa place, sa fonction, son rôle. L’éducation actuelle permet de se perdre, à travers les arts, la musique, la créativité, les activités… Bien que Boris Cyrulnik ait toujours lutté contre les interdits et l’autorité… Il livre qu’il faut s’autoriser à lutter contre l’interdit intelligemment, dans une limite de se dépasser dans le respect institutionnel, mais de se dépasser soi-même, pour aller plus loin, utiliser le cadre pour se développer, créer du lien social, créer et s’autoriser un développement d’épanouissement personnel afin de se ressentir comme chacun : humanisé.

ouvrage de Boris Cyrulnik, Ivres Paradis, bonheurs héroïques

Ce que Boris Cyrulnik nous rappelle, sur ce titre :

Ivres paradis : certains paradis y sont accessibles par ivresse des représentations

Bonheurs héroïques, Les héros promettent du bonheur, il est nécessaire d‘avoir des héros, mais il est parfois dangereux de se laisser embarqué par certains héros.

Félicie Boulard

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