De la tragédie à la reconstruction du moi, de la tragédie à la co-construction du moi.
Les recherches en résilience, partent d’une tragédie proximale ou distale. elles permettent un développement de la reconstruction du moi, où comme le conclue Boris Cyrulnik dans ce colloque, dans la co-construction du moi, pour un nouveau développement.
au coeur des ténèbres, il y a l’horreur, l’horreur, l’horreur…
De l’horreur à l’humain
intervention de Boris Cyrulnik (ECUJE) du 11 décembre
Face à la tragédie il faut renoncer à la pensée simplifiante d’une causalité linaire. Pour pouvoir avancer sur son cheminement de vie, c’est sur une vision plus circulaire telle que l’abordait Spinoza en philosophie, qu’il faudrait aborder la situation d’écoute.
Notamment à travers le récit :
Le narrateur d’un récit se recherche dans un cadre, environnemental, éducatif, culturel. Lorsque la tragédie s’est introduit prématurément dans une histoire de vie, le sujet est à la recherche d’une niche affectivo-cognitive pour se développer.
Une avancée scientifique : la résilience neuronale. Elle est un empan de la recherche actuelle sur la résilience. En appui sur l’imagerie numérique elle se lie, se tisse avec les sciences humaines et sociales et le recueil de récits.
L’imagerie numérique peut présenter par des clichés des atrophies ou au contraire des développements trop importants de l’amydgale qui justifient pleinement des états émotionnels passés ou présent.
Les scientifiques soulèvent l’importance de l’atrophie de lobes pré-frontaux chez l’individu victime d’isolement ou d’appauvrissement de sa niche sensorielle pour des causes aussi diverses que variées.
La résilience neuronale développe sa théorie autour d’un principe simple à sa base, et au combien complexe dans sa pratique. C’est dans un cadre sécurisant, que la reprise d’une synaptisation est possible, c’est-à-dire, que les connexions synaptiques se reconnectent et reprennent pleinement leur activités biologiquement, prévus dans un fonctionnement normal. Les neurones palpites, tout comme le cœur, les réseaux neuronaux se réactivent, ils sont mesurable par une activité électrique face aux stimulation présentées.
La reconstruction va commencer : un nouveau développement se met en place par un « bon » développement… , cet adjectif qualificatif « bon », est en lien direct avec cette mise en sécurité de l’individu. Ce bon développement permettrait une reprise d’activité synaptique classique dans un quotidien sécurisé. Cette restructuration par l’activité normal d’un développement sculptural et neurologique, ne rejette en rien les traces initiales laissées dans cette masse cérébrale qu’est notre cerveau. (traces neuro, affective, psychologique). La modification porte sur les anomalies relevées par les sicentifiques sur le socle émotionnel représenté par des amas de neurones qu’est la zone amygdalique.
La résilience neuronale chez l’adolescent : en appui sur ces recherches et cette publication : International Society for Adolescent Psychiatry, ., Braconnier, A., Gutton, P. & Jeammet, P. (2000). Personality and conduct disorders. Paris: Editions GREUPP. Ces scientifiques ce sont intéressés aux carence sensorielles précoces chez les ados souvent présentés comme insupportables, désagréables, agressifs. C’est en neuro-imagerie de l’adolescent que les études les plus pertinentes, sur une vision scientifique, ont fortement évolué et permis une meilleur compréhension de différentes symptomatologies. L’appauvrissement de la niche sensorielle débute en famille, isolement, d’altération sociale… dont la première victime est malheureusement l’enfant.
Dans les études ce stress exprimé par l’adolescent est lié à un appauvrissement de sa niche sensoriel. Cette amygdale et son amende diencéphalique expriment les émotions pour être le socle dans notre cerveau. De la colère, à l’angoisse, de l’idéation au suicide à son passage à l’acte. Des tentatives d’explications sont en cours de recherches. Les traces mnésiques biologiques sont des voix d’investigations très importantes pour en baisser les conséquences dramatiques possibles. Les scientifiques relèvent qu’aujourd’hui 90 % de pensées suicidaires dites idéation suicidaire chez l’adolescent garçons auront pour conséquence 10 % de passage à l’acte.
Toute victime à le droit à une restructuration cérébrale et neurologique par la mise en mots, mise en sens de l’événement… Rien n’est définitif. Boris Cyrulnik ,en appui sur les transdisciplinaire/multidisciplinaire de la résilience des travaux de ces confrères, confirme, qu’un cerveau est en demande de nourriture affective et sécurisante, et ce, continuellement, dans son environnement, malgré une carence affective initiale de son développement. Tout sujet, toute personne, tout individu est capable, par la mise en sens, par les mots, de son événement traumatique de re-sculpter neurologiquement, ses traces mnésiques pour un mieux être dans sa réalité d’individu debout dans la société où il évolue.
source de l’image : https://www.neuroplasticite.com/mecanismes-neuroplasticite/stress/

