La formation continue : un outil contre la pensée paresseuse.

La formation continue peut devenir un outil contre la pensée paresseuse

La guérison, la formation, la transformation sont les dynamiques par lequel un sujet doit passer pour lui et les générations à venir, pour lutter contre la pensées paresseuse, contre les représentations stéréotypées acquises.

Je vous partage cette citation de la page « écrire l’histoire de sa vie » qui soulève cette citation « choisir de guérir nos blessures du passé, c’est éviter à nos enfants et aux générations d’avoir à les porter. »

Cette citation mérite d’arriver sous le regard des différents intervenants sociaux, aux grands savoirs acquis, durant leur formation et à tous niveaux de titres acquis. Les intervenants sociaux s’éloignent à chaque année d’exercices qu’ils occupent, de leurs acquis d’une Science évolutive, s’ils ne bénéficient pas de formations régulières tout au long de leur carrière.

La formation initiale : une formation à vie ?

Revenons sur cette formation initiale et diplômante. Elle est, à ce jour, tristement, conçue comme un ensemble de savoirs définitifs et acquis pour la durée de la carrière. Ces professionnels qui vont mettre leurs savoirs théoriques au service du pratique, du terrain, ne motive plus la demande de formation, et ainsi progresse sur le terrain sans mise à jour de l’évolution des recherches en Sciences Sociales et Humaines.

Rappelons que les Sciences Humaines et sociales sont issues de nombreux domaines de formations inscrits dans la recherche au plus haut niveau de nos institutions universitaires, celles-ci réagissent à l’évolution de la société, elles permettent l’inscription de nouvelles lois, d’acquérir de nouveaux regards sur des faits, des événements sociétaux, de permettre l’adaptation de professionnels de la santé, du para-médical, du social, de l’éducation,…, mais aussi des structures associatives, de modifier leurs regards (scientifiquement nommé : représentations) sur les décennies qui avancent et sur l’accompagnement possible auprès des différents publics d’interventions.

Quelles formations pour faire face à un public vulnérable ?

La formation régulière est pour ceux qui approchent de près, des sujets aux histoires de vie « non ordinaires » indispensable. Investir sa formation tout au long de sa carrière devraient être systématique, lorsque le travailleur « social » est en contact avec ces âmes blessées, ou de ces âmes « guéris de leurs blessures passées », des accidentés, des sujets ayant adapté, ou résilié, ou compensé leur histoire de vie, avec ou sans aides de tiers, doivent être reconsidéré, entendu, accepté par l’intervenant social.

Rappelons qu’un Sujet dans ce contexte, n’est plus l’Objet de son passé, l’objet d’un événement ou d’un autre. Le sujet est devenu acteur de sa vie en s’adaptant à la réalité sociale, en résiliant : poursuivant malgré son trauma (et la mort psychique par laquelle il est passé), à se relever, rebondir, et avancer dans sa vie, ou encore en compensant une blessure par une inscription permise grâce à l’aide de tiers.

Il est manifeste qu’un grand nombre d’intervenants sociaux à tous niveaux : de ces pairs d’un point de vue horizontales à sa hiérarchie, ne s’offre plus de formation actualisante dans leurs domaines d’exercices.

Puissants dans leurs exercices professionnels, riches de l’expérience aux vues des années d’exercices, il serait prudent, enrichissant et formant que ces travailleurs  « sociaux » réinvestissent régulièrement la formation en Sciences Humaines et Sociales : du collègues aux confrères, de l’institution de la protection de l’enfance à protection de la jeunesse et de la justice, psy, médecins, infirmiers, maître d’écoles, assistant sociaux…).

La formation initiale peut-elle rendre compte tout au long d’une carrière ?

Il est regrettable, imputable, et quasi inadmissible de constater les dégâts de positionnements définitifs appuyer sur des théories quasi-obsolètes dans le soit disant intérêt des familles, ou des enfants. Ces professionnels sont encore trop nombreux à défendre encore la responsabilité des parents, de leurs vécus traumatiques, malgré un travail investi de ce ou ces derniers, préalablement à la rencontre qui le/les amène à ce travailleur social.

Ce travail investi remonte parfois bien avant l’arrivée de l’enfant.

Il est de notre importance, à nous, les formés, les sachants provisoires de cette décennie à venir de 2020 ; De rappeler, publier, le danger de s’arrêter sur un acquis nécessaire et suffisant pour l’obtention d’un titre professionnalisant, que celui-ci, sans formations régulières, devient obsolète, léger d’arguments, voir dangereux pour le public auprès duquel ils travaillent. Par cette attitude les professionnelles, qui ne se forment plus après leurs diplômes, s’octroient un positionnement hiérarchique, sur le sujet qu’ils ont face à eux, en les ré-objetisants par leur présence, et leurs compte-rendu, en ne respectant plus le sujet avec qui ils interagissent. Ainsi, le sujet présent, face eux, ou qu’ils ont rencontrés n’existe plus dans sa réalité, les Sujets seront enfermés dans leurs représentations de professionnels expérimentés, sans formation mise à jour régulièrement.

Une histoire de vie : qui l’écrit ? qui en est l’auteur ?

N’objétisons plus les sujets de nos rencontres pour des conclusions administratives, et parfois fortes de conséquences (retrait d’enfants, garde d’enfants, sanctions pénales) prenons et acceptons, le récit de vie dans sa réalités objectives, c’est-à-dire : le travail investi, l’avancée, le cheminement pris ou élaborer.

Cessons de tricoter la vie de ces parents, sur des événements reconstitués, pour lier les connaissances théoriques, à notre réalité (d’ex étudiant devant rendre sa copie qui valide notre année, notre diplôme, notre titre), en rédigeant de belles copies incluant de grands termes acquis sur les bancs de la fac, ou de l’école pour crédibiliser nos connaissances. Ces interprétations pouvaient nous permettre de valider notre année scolaire, mais dans la réalité de terrains, nos interprétations toutes faites des acquis d’autres fois, et transposé avec ses limites volontaires, ses censures, indispensable pour crédibiliser notre écrit, est un danger, car il ne respecte pas la réalité des rencontres dans leur environnement, et pourtant ébahi le lecteur, l’encens, ou l’éloigne par son ignorance, passant le paragraphe, le document comme acquis et encrer dans une vérité appartenant à l’autre.

Retirons les interprétations des comptes-rendus, les formations sont explicatives face aux dangers de ces dernières. Rappelons que les représentations sont faussées, elles issues d’interprétations personnelles, sociales, cultuelles et culturelles, générationnelles, trans-générationnelles… Ainsi les interprétations stréréotypées sont des connaissances théoriques, et, des construction de fantasmatiques implicites et complexes mais surtout personnels),

Revenons à l’écoute du sujet, du parent. Ne trahissons pas une réalité qui nous est transmise par un sujet, écoutons-là, notons-là, et ouvrons nos possibles dans l’accompagnement, soutenons des hypothèses de travail, d’évolution…Il n’en sera que bénéfique à chaque protagoniste et à la réalité pragmatique de l’accompagnement.

La pensée paresseuse peut-elle s’affaiblir ? disparaitre ?

Triste est de constater, lors de colloque, de réunions collectives, de formations, des multiples condoléances relevées en 2019. la pensée exprimée par écrit, de certains intervenants sociaux, sous la puissance de la représentation de l’institution éducative, sociale, du domaine scientifique pour qui ils travaillent, qu’ils représentent dans leurs écrits de pensées paresseuses déterminent à vie, ces blessés à jamais. et de leurs enfants, par l’argumentation de pensées fainéantes, d’idées dangereusement totalitaires passées et dépassées. Ses pensées paresseuses, intelligemment rédigées prédominent encore  les rapports actuels, enfermant les sujets dans une histoire passée, qui refusent de conjuguer au présent le positionnement de l’individu…

Le trajet d’une personne, d’une famille, d’un enfant est conjugué dans leur actions présente par un passé causaliste. Le passé riche d’un drame est plus raisonnant dans la représentation du lecteur d’un compte rendu, que le cheminement actif et effectif, du sujet. La langue française, par ces différentes combinaisons offertent par la conjugaison, permet de développer une qualité passé, en omettant une réalité présente, mettant en danger des objectifs réalistes futurs.
Faisons référence à Boris Cyrulnik qui dans les âmes blessées de 2014, intitule son chapitre 3 : « Une histoire n’est pas un destin. » Et encore ce même grand professeur actif, qui rappelle et insiste sur la pensées paresseuse et son danger depuis 2007, réinvesti cette information, pour qu’elle parvienne sérieusement, là où elles peut s’élaborer, plus explicitement depuis 2015, lors de ses colloques, de ses interventions formatives accessibles à ces professionnels, du danger de la pensées paresseuses, la pensée totalitaire, celle qui enferme le sujet dans son passé. pour justifier de leurs savoirs académiques acquis, et qui n’ont pas compris que les sciences humaines est une discipline scientifique trans-disciplinaire s’enrichissant continuellement des recherches investies.
Luttons contre des écrits stéréotypés de pensées paresseuses (concept révélateur d’enjeux sociaux et de pouvoirs sociaux) , c’est une pensée qui grâce à un automatisme verbal, s’attache à certains mots, fonctionnant plus comme signe de reconnaissance et de complicité que d’information sur un « contenu d’idées ». Quand un mot est technique, il se contente de ronronner dans son milieu de spécialiste, mais dès qu’il est accueilli par la culture, il entre et se boursoufle et se charge d’une signification qui n’est plus celle de son origine(…) La réalité du concept est ailleurs, dans les libres, les laboratoires ou les groupes de praticien . » (Carnet de santé, 2007)

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