Le handicap

Définition :
« Toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »
La tentation d’établir une typologie des différentes déficiences est forcément réductrice, mais elle permet de donner un premier éclairage sur 
la diversité des manifestations du handicap moteur, auditif, visuel, mental, psychique.

Le handicap moteur

Il recouvre l’ensemble des troubles pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment des membres supérieurs et/ou inférieurs (difficultés pour se dé- placer, conserver ou changer une position, prendre et mani- puler, effectuer certains gestes). Certaines déficiences mo- trices d’origine cérébrale peuvent également provoquer des difficultés pour s’exprimer, sans altération des capacités intellectuelles. En France, plus de 8 millions de personnes sont touchées par une déficience motrice, de la plus légère (rhumatisme, arthrose) à la plus lourde (hémiplégie, paraplé- gie, tétraplégie). Environ 600 000 personnes sont para-, té- tra- ou hémiplégiques. Seules 370 000 personnes utilisent un fauteuil roulant.
Les difficultés :
• se déplacer
• supporter l’effort physique
• soutenir un effort en continu sans ralentissement majeur (fatigabilité)
Les chiffres en France 2010

Les déficiences motrices concernent environ 2 300 000 personnes, soit 4 % de la population générale. Parmi ces personnes, la déficience motrice est isolée ou prédominante pour environ 850 000 d’entre elles : 1,5 % de la population générale est ainsi considérée « handicapé moteur ».

Le handicap visuel

Il concerne les personnes aveugles, mais aussi, dans la majorité des cas, les personnes malvoyantes. Dans certains métiers, une personne daltonienne peut-être reconnue comme handicapée.
Chiffres France, HID 2002.
Au total, 1,7 million de personnes souffrent d’une déficience visuelle :
• 560 000 malvoyants légers (2) ;
• 932 000 malvoyants moyens ;
• 207 000 malvoyants profonds, dont environ 61 000 aveugles complets.
30 % des déficients visuels souffrent d’un polyhandicap.
61 % des déficients visuels sont des personnes âgées de plus de 60 ans.
Moins de 1 % des déficients visuels (8 000 personnes environ) se servent d’interfaces d’ordinateurs (reconnaissance vocale, écran tactile, synthèse vocale).
15 % des aveugles ont appris le braille, 10 % l’utilisent pour la lecture et 10 % pour l’écriture également. L’apprentissage du braille est plus rare chez les malvoyants profonds (3 % environ) et les malvoyants moyens (1 % environ).

Le handicap auditif

La perte auditive totale est rare. Comme pour le handicap visuel, la plupart des déficients auditifs possèdent « des restes auditifs » pour lesquels les prothèses auditives apportent une réelle amplification. Selon les cas, ce handicap s’accompagne ou non, d’une difficulté à oraliser. Un certain nombre de personnes sourdes utilisent la langue des signes et d’autres, la lecture sur les lèvres pour communiquer. Sur 6 millions de personnes sourdes et malentendantes, seulement 100 000 utilisent le langage gestuel.
Les difficultés :
• entendre
• parler et maitriser le langage
• nouer des relations avec l’environnement

Chiffres France, HID 2002.
Au total, 5,18 millions de personnes souffrent d’une déficience auditive :
• 1,43 million de personnes souffrent d’une déficience auditive moyenne à sévère ;
• 303 000 personnes souffrent d’une déficience auditive profonde ou totale.
Quatre déficients auditifs sur cinq déclarent une ou plusieurs autres déficiences, le plus fréquemment d’ordre moteur (44 %).
Moins de 1 % des déficients auditifs (44 000) déclarent utiliser la langue des signes (8 % chez les personnes ayant une déficience auditive profonde ou totale).

Le handicap psychique

Aucune définition exhaustive n’est possible, d’autant que la terminologie psychiatrique (névrose, psychose…) est seule- ment maîtrisée par les psychiatres. Néanmoins on peut retenir que les personnes atteintes de difficultés d’ordre psy- chique souffrent d’un malaise qui peut se traduire, à certains moments, par des comportements déroutants pour les autres, car éloignés des conduites convenues et habituelles.
Les difficultés :
• communiquer (langage désordonné)
• maintenir en continu une stabilité de la pensée, de la perception, du comportement, de l’humeur, de la conscience et de la vigilance
• s’autonomiser et s’adapter

La déficience intellectuelle

C’est une difficulté à comprendre et une limitation dans la rapidité des fonctions mentales sur le plan de la compréhension, des connaissances et de la cognition. Les incapacités qui en découlent peuvent avoir des degrés différents et perturber l’acquisition de la mémorisation des connaissances, l’attention, la communication, l’autonomie sociale et professionnelle, la stabilité
émotionnelle et le comportement…
Les difficultés :
• fixer son attention
• acquérir des connaissances et des compétences
• nouer des relations avec l’environnement
• communiquer : produire et émettre des messages ; en recevoir et les comprendre
• s’autonomiser et se socialiser
• se repérer dans l’espace
• apprécier la valeur de l’argent
Environ 700 000 personnes souffrent de handicaps intellectuels (difficultés de l’apprentissage, du langage, ou retards mentaux).

Les maladies invalidantes

Toutes les maladies respiratoires, digestives, parasitaires, infectieuses (diabète, hémophilie, sida, cancer, hyperthyroïdie…) peuvent entraîner des déficiences ou des contraintes plus ou moins importantes. Elles peuvent être momentanées, permanentes ou évolutives. Près de la moitié des maladies invalidantes sont d’origine respiratoire ou cardio-vasculaire.
Les difficultés :
• se déplacer
• supporter l’effort physique
• soutenir un effort en continu sans ralentissement majeur (fatigabilité)

Un handicap regroupant un ou plusieurs handicaps(s) est trop souvent conséquent au traumatisme crânien, à l’accident vasculaire cérébral :

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Le traumatisme crânien correspond à une lésion cérébrale d’origine traumatique.
La principale cause des traumatismes crâniens est représentée par les accidents de la voie publique, mais il existe aussi de nombreuses autres causes, en particulier les accidents de sports, les actes de violences, agressions, accidents domestiques, suicides.

Les principales lésions sont provoquées par l’accélération, la décélération ou la rotation violente du cerveau, qui entraînent l’étirement ou le cisaillement des axones (« câbles ») à l’intérieur du cerveau. Ces lésions peuvent être plus ou moins sévères et/ou étendues. Elles peuvent entraîner une perte de connaissance brève ou un coma prolongé.
Quelques chiffres pour vous faire réagir !

4 % des personnes handicapés moteur se déplacent en fauteuil
Environ 4 % des personnes malvoyantes sont aveugles
Moins de 2 % des malentendants utilisent le langage des signes
6 millions de personnes handicapées
1,8 millions de personnes reconnues administrativement travailleurs handicapés
80% des handicaps sont invisibles
90% des travailleurs handicapés n’ont pas besoin d’aménagement de poste
85% des handicaps sont acquis après l’âge de 16 ans. On ne nait pas handicapé, on le devient.
Au cours de sa vie active, une personne sur deux sera confrontée à une situation de handicap, qu’elle soit durable ou réversible.

Bibliographie :
Agephip.fr
Unaftc.fr
Insee.fr
Fiphfp.fr
Rapport mondial sur le handicap : oms.fr

http://www.who.int/disabilities/world_report/2011/summary_fr.pdf


mdph.fr
webaccessibilite.fr

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